Chacun de vous l’aura constaté, notre société présente, malheureusement, de plus en plus de témoignages de faits de violences.
Dans les propos entre individus, dans les échanges sur les médias sociaux, dans les rapports humains et enfin sur la voie publique.
Ce constat doit-il rimer avec une forme de tolérance ou de fatalisme pour les différentes formes de violences ? Non et le problème ne sera que plus grand si la police elle-même ne peut enrayer ces violences.
La problématique est posée. Et elle sera discutée ce jeudi en comité de négociations pour les services de police. Pourquoi en débattre dans ce cénacle ? Parce que certains ont cru bon de stigmatiser la police dans son ensemble et d’en faire un bouc émissaire responsable de tous les maux de notre société.
Or, chacun de nous a pu, ces dernières semaines, être le témoin de violences inacceptables à l’encontre des forces de police, tout simplement parce que les policiers sont responsables du respect de l’ordre public, de la tranquillité publique.
Et, insulte suprême, nous avons dû prendre connaissance d’accusations gravissimes à l’encontre de la police à laquelle on prête une politique systémique « d’ethnic profiling » pour effectuer les contrôles d’identité. La Police intégrée belge serait donc, avec l’aval de sa hiérarchie et de son ministre de tutelle une organisation étatique au sein de laquelle une culture raciste serait encouragée voire même enseignée.
Rassurons d’emblée les citoyens. Il n’en est rien. Et cela est confirmé avec force par le Commissaire Général et le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité.
Certains prétendent même disposer de chiffres confirmant le caractère raciste et gratuitement violent de ces policiers. Sur quelle base, selon quels critères objectifs et scientifiques ? Ou alors comme nous le suspectons s’agit-il de chiffres issus de réactions émotionnelles uniquement ?
Le SNPS s’oppose avec la plus grande détermination contre de telles affirmations gratuites. Les policiers, dès avant leur incorporation en académie, sont soumis à de multiples contrôles. Et cela durera tout au long de leur carrière. Parce que nous avons une fonction d’exemple. Et parce que nous en sommes fiers.
C’est d’ailleurs tellement facile d’entrer à la police … que seul un candidat sur huit y parvient !
Nous résumons les qualités physiques, morales et psychologiques des candidats policiers en une expression : mens sana in corpore sano !
Il n’y a pas de place chez nous pour des personnalités instables, racistes, violentes.
Il n’y aurait donc absolument aucun raciste au sein de la police ? Il serait sot de le prétendre. Car après tout, la police engage des citoyens issus de la société civile, au sein de laquelle il existe des racistes.
Par contre, prétendre que cette culture raciste est enseignée au sein de la police belge consiste en de la désinformation dangereuse.
Certains enfin voudraient désarmer la police, la réduire à la plus simple expression, diminuer ses capacités d’action et, surtout, lui ôter un principe fondamental du droit belge. Celui de la présomption d’innocence auquel chaque citoyen a droit. C’est inacceptable et le SNPS ne tolérera jamais une telle outrance anti-démocratique.
Nous appelons les citoyens à bien réfléchir : le loup parviendra-t-il à vous convaincre que le chien de berger est l’être le plus maléfique qui soit ? Une fois ce brave chien éliminé, le mouton serait alors une proie bien fragile ! Ou bien, dit autrement, une fois la police empêchée d’agir, qui s’érigera en dernier rempart pour préserver notre état de droit ?
Citoyens, réveillez-vous. Interpellez vos responsables politiques et exigez d’eux que cessent les violences contre la police. Exigez d’eux qu’ils donnent à la police les moyens de faire le job. Soutenez vos policiers car, en tant que citoyens honnêtes, vous n’avez rien craindre d’eux. Au contraire. Ils sont là pour vous protéger des bandits et ils ont à coeur de tenir cet engagement de lutte pour garantir la pérennisation de notre société démocratique.