Le Président Américain doit-il craindre pour sa santé et sa Sécurité ?

Le SNPS, en tant qu'organisation syndicale, veille au bien-être de tous les policiers.

Il est beaucoup question dans les médias de ce que le Président Trump ne serait pas dans de bonnes conditions de sécurité dans notre pays.
Il est nécessaire de recarder ces informations.
Notre pays a, de tous temps, reçu des Chefs d'Etats et la police a toujours été à la hauteur de ses missions. Cela ne souffre d'aucun doute.

Il est également un fait avéré que le SNPS a toujours été demandeur de ce que nos policiers puissent travailler dans des conditions optimales. En tant que partenaire social, nous sommes toujours prêts à apporter notre contribution à l'amélioration des trajectoires et à prendre nos responsabilités.

Ces derniers jours, nous avons été inondés de questions de nos membres concernant leur engagement pendant la visite des chefs d'Etats.
Ces questions ne concernaient pas vraiment la sécurité du Président américain.
Les policiers si. Inquiétaient plutôt de leur planning de travail, des temps de repas, des possibilités d'hébergement pour la nuit etc. ...
Les questions concernaient également les différentes activités avant, pendant et après la visite du Chef d'état. Avec un regard inquiet sur l'organisation pratique de leur vie.

Un fait est certain, la police s'acquittera de sa tâche et chacun sera au poste.

Nous devons simplement constater qu'après deux ans d'efforts inlassables dans le cadre des différentes problématiques de notre pays, les policiers connaissent toujours trop peu de moments de repos et sont surchargés.

De même, le Personnel s'interroge sur l'entrainement et la formation. Les équipements de travail nécessaires sont-ils disponibles ? Les moyens sont-ils mis en œuvre pour les missions d'exercice ?
En fait, les mêmes questions reviennent encore et toujours !

Cela est-il dû à la venue du Président américain ?
Non, Cela est dû à un sentiment Général d'inconfort et de fatigue qui règne dans une part importante de la population policière.
Ce phénomène ressurgit à différents moments et dans différentes unités.

Cela veut-il dire que ce groupe a perdu son professionnalisme ?
Au contraire. Ces policiers prouvent chaque jour qu'ils sont à la tâche avec la sécurité de la population.
Parce que la fierté est encore présente ! Mais les efforts consentis ont aussi leurs limites et ne pourront pas être soutenus indéfiniment.

Ce malaise a pris de l'ampleur à la Police avec la charge de travail continue mais aussi avec le sentiment au sein de la population policière de ne pas être pris au sérieux. Dans le cadre des violences à l'encontre des fonctionnaires de police par exemple, ils ne reçoivent pas toujours un bon signal.

Le dialogue social est suffisamment présent à la police mais, depuis le 22 mars, les policiers sont bien plus méfiants.
Ils se montrent méfiants et je ne suis pas disposés à se jeter tête baissée dans des actions.

Et ils ont des questions. Beaucoup de questions. L'autorité et les syndicats reçoivent souvent des questions qui peuvent paraître banales. Mais ce sont des questions qui ont un impact important sur le fonctionnement du personnel de la police.

Cela concerne aussi des questions très pratiques. Dois-je travailler ? Quand ? Comment dois-je organiser ma vie avec mes enfants ?

En tant que syndicat, nous tirons la sonnette d'alarme !

Le Président Américain doit-il craindre pour sa santé et sa Sécurité ?

Certainement pas, si cela dépend de la police belge !

Devons-nous sérieusement réfléchir à "comment travailler avec le Personnel de la police" ?
Très certainement.

Mais en tant qu'organisation syndicale responsable nous n'appelons pas à dés action ni à la grève !
Cela n'est pas à l'ordre du jour !

Mais nous gardons la main sur le "buzzer" et nous ne manquerons pas de rappeler à l'autorité compétente les soucis du personnel.
Que les médias s'emparent de nos propos et les sortent de leurs contextes, cela appartient à note époque. Que quelques propos soient jugés trop durs ou malheureux, nous le déplorons.